SÉANCES & MASTERCLASS

ATELIERS SCOLAIRES

Pendant 5 jours, du lundi au vendredi de 9h à 18h.
Alternance en demi-journée : atelier et projections.
>> Moi…Jeune Critique
Ces ateliers « Moi… Jeune critique » sont animés chaque année par de nombreux critiques de cinéma issus de différents médias. Un jury « critique » désignera les lauréats de ces ateliers après avoir lu les différents « papiers » rédigés par l’ensemble des stagiaires durant la semaine.

Cette année retrouvez les critiques primées en cliquant ici.

>> Scénario
Dans cet atelier, un scénariste accompagne les élèves dans l’écriture d’un scénario de court métrage. Atelier réservé en priorité aux élèves en spécialité cinéma.

>>Court métrage
Les élèves, aidés d’un professionnel, réalisent un court métrage de fiction ou un documentaire sur les RCC.

PROGRAMME AUTOUR DES FILMS DU BAC : projections, interventions et Masterclasses

Depuis plus de 30 ans, les Rencontres Cinématographiques de Cannes accueillent de nombreux lycéens et collégiens pour participer à des projections, des rencontres et des ateliers d’éducation aux images. Depuis 2021, Cannes Cinéma a souhaité enrichir son offre “scolaire” par une proposition spécifique pour les élèves de première et de terminale en spécialité cinéma. Ainsi, pendant 3 jours, les élèves pourront assister aux projections des films du Bac Cinéma. Chaque projection sera suivie d’une intervention d’une heure environ, durant laquelle l’intervenant reviendra sur le film avec les élèves en proposant plusieurs pistes de réflexions et en appuyant son propos sur des analyses de séquence.

Lundi 20 novembre
à partir de 14h à Miramar 

Une journée animée par Louis Blanchot
14h : masterclass : L’art du champ – contrechamp
Deux plans qui se font face, deux points de vue opposés qu’on juxtapose : le champ-contrechamp est la figure de style la plus emblématique de ce qu’on appelle la grammaire cinématographique – soit un ensemble de règles formelles censé assurer la cohérence d’un film.
Emblématique, le champ-contrechamp l’est au point d’être devenu banal, voire invisible pour le spectateur, qui le remarque d’autant moins que sa construction repose sur une forme de logique, de bon sens géométrique. Avec le champ-contrechamp, tout semble aller de soi ; raison pour laquelle les films en ont fait un instrument privilégié pour manipuler le regard du public.
Au travers d’exemples illustres (la scène des escaliers du Cuirassé Potemkine de Sergueï Eisenstein, l’introduction de Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock, le« duel » du Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone, le face-à-face entre Dave et H.A.L dans 2001 : l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick…), cette intervention fournira à l’élève un éclairage analytique mais aussi méthodologique sur cette figure de style : nous verrons par exemple en quoi l’analyse d’un simple champ-contrechamp suffit à dévoiler la problématique globale d’un film. Ponctuée d’exercices pratiques, cette réflexion nous amènera par ailleurs à interroger le mystère originel de la mise en scène : comment les émotions circulent-elles d’une image à une autre ?
Louis Blanchot a exercé le métier de critique de cinéma pendant dix ans et a notamment collaboré aux revues Chronic’art, Vertigo, Trois Couleurs, Stylist, Carbone. En 2016, la maison d’édition Capricci a publié son premier essai, Les Vies de Tom Cruise. Louis Blanchot a par ailleurs participé à la rédaction de nombreux livrets pédagogiques pour le dispositif Lycéens et apprentis au cinéma — dont celui sur Ready Player One de Steven Spielberg. Aujourd’hui, il enseigne le cinéma à l’Université Paris 7 et anime des ateliers cinéphiles dans plusieurs établissements scolaires de la ville de Paris.

Mardi 21 novembre
à partir de 9h à Miramar

Une journée animée par Louis Blanchot

9h : projection de Les Vitelloni de Federico Fellini, suivie d’une discussion
14h : Conférence: 
Générations désenchantées : comment le cinéma s’est nourri du mal-être de la jeunesse ? 

Situé en queue de comète du néoréalisme, Les Vitelloni (1953) de Federico Fellini portraiture une jeunesse italienne anecdotique, sans histoire. Une jeunesse qu’on aurait pu oublier. Dans les salles de cinéma, les symptômes de cette génération (phobie du travail, inconséquence amoureuse, insouciance festive, pulsions autodestructrices) deviennent pourtant contagieux, voire universels. La preuve deux ans plus tard avec La Fureur de vivre (1955) de Nicholas Ray, qui érige à cette jeunesse malade une icône éternelle en la figure de James Dean. On observe dès lors ces rebelles « without a cause » un peu partout sur les écrans, traînant leur mal-être dans les fictions pour y propager le seul évangile qui trouve grâce à leurs yeux : celui du désenchantement. Dérisoires pour certains, les errements de ces nouveaux Enfants perdus dessinent les contours d’une crise existentielle profonde, qui accompagne celle d’un cinéma moderne en mutation tous azimuts, où les dramaturgies établies sont sans cesse remises en question. La Maman et la Putain (1973) de Jean Eustache, Rusty James (1983) de Francis Ford Coppola, 36 Fillette (1988) de Catherine Breillat, Travolta et moi (1994) de Patricia Mazuy, Millennium Mambo (2001) de Hou Hsiao-hsien, Spring Breakers (2012) d’Harmony Korine… Circulant à travers les époques et les géographies, cette intervention a pour objectif de montrer comment les générations désenchantées ont inspiré de nouvelles manières de montrer et de raconter.

Louis Blanchot a exercé le métier de critique de cinéma pendant dix ans et a notamment collaboré aux revues Chronic’art, Vertigo, Trois Couleurs, Stylist, Carbone. En 2016, la maison d’édition Capricci a publié son premier essai, Les Vies de Tom Cruise. Louis Blanchot a par ailleurs participé à la rédaction de nombreux livrets pédagogiques pour le dispositif Lycéens et apprentis au cinéma — dont celui sur Ready Player One de Steven Spielberg. Aujourd’hui, il enseigne le cinéma à l’Université Paris 7 et anime des ateliers cinéphiles dans plusieurs établissements scolaires de la ville de Paris.

Mercredi 22 novembre
à partir de 9h à Miramar

Une journée animée par Jérôme Momcilovic

9h : projection de Le Secret derrière la porte de Fritz Lang, suivie d’une discussion
14h : masterclass : Les enfants de Caïn : pourquoi le cinéma a fait de nous des monstres ?

« Nous sommes tous les enfants de Caïn », affirme le personnage masculin de cette étonnante relecture psychanalytique de Barbe-Bleue. Si l’intrigue du Secret derrière la porte (une femme précipitamment mariée découvre les sombres secrets de son époux) rattache volontiers le film au courant du mélodrame gothique féminin (Rebecca d’Alfred Hitchcock, Hantise de George Cukor), il n’en creuse pas moins les obsessions de son auteur Fritz Lang. Tous coupables, nous dit celui-ci depuis ses premiers films allemands, qui s’interrogeaient déjà sur la pulsion de meurtre. Ici, le motif de la chambre fermée à clef est une image très nette de l’inconscient – celui du personnage, mais aussi bien celui du spectateur. Dans cet autre genre de chambre noire qu’est la salle de cinéma, ce dernier lorgne dans la pénombre la vie des autres : coupable, le spectateur l’est d’être un voyeur, comme de se délecter des crimes commis à sa place par des personnages de fiction. Hitchcock l’avait bien compris lui aussi, dont Psychose et Fenêtre sur Cour tendaient un implacable miroir à leur public. Au gré de cette intervention et d’extraits nombreux (des films de Lang et d’Hitchcock donc, mais aussi du Voyeur de Michael Powell, d’Halloween de John Carpenter, de Body Double de Brian De Palma, de Match Point de Woody Allen…) dont nous analyserons précisément la mise en scène, nous verrons comment le cinéma s’y est pris pour sonder les pulsions du spectateur.

Jérôme Momcilovic est journaliste et critique de cinéma, et collabore notamment au magazine Chronic’art depuis 2006. Il est par ailleurs enseignant au sein de l’ESEC, et a rejoint en 2009 le comité de sélection du festival international du film de Belfort.

Jeudi 23 novembre
à partir de 14h à Miramar

Une journée animée par Jérôme Momcilovic et Gerald Duchaussoy

14h : masterclass : Le son et la musique au cinéma 

« Nous sommes tous les enfants de Caïn », affirme le personnage masculin de cette étonnante relecture psychanalytique de Barbe-Bleue. Si l’intrigue du Secret derrière la porte (une femme précipitamment mariée découvre les sombres secrets de son époux) rattache volontiers le film au courant du mélodrame gothique féminin (Rebecca d’Alfred Hitchcock, Hantise de George Cukor), il n’en creuse pas moins les obsessions de son auteur Fritz Lang. Tous coupables, nous dit celui-ci depuis ses premiers films allemands, qui s’interrogeaient déjà sur la pulsion de meurtre. Ici, le motif de la chambre fermée à clef est une image très nette de l’inconscient – celui du personnage, mais aussi bien celui du spectateur. Dans cet autre genre de chambre noire qu’est la salle de cinéma, ce dernier lorgne dans la pénombre la vie des autres : coupable, le spectateur l’est d’être un voyeur, comme de se délecter des crimes commis à sa place par des personnages de fiction. Hitchcock l’avait bien compris lui aussi, dont Psychose et Fenêtre sur Cour tendaient un implacable miroir à leur public. Au gré de cette intervention et d’extraits nombreux (des films de Lang et d’Hitchcock donc, mais aussi du Voyeur de Michael Powell, d’Halloween de John Carpenter, de Body Double de Brian De Palma, de Match Point de Woody Allen…) dont nous analyserons précisément la mise en scène, nous verrons comment le cinéma s’y est pris pour sonder les pulsions du spectateur.

Jérôme Momcilovic est journaliste et critique de cinéma, et collabore notamment au magazine Chronic’art depuis 2006. Il est par ailleurs enseignant au sein de l’ESEC, et a rejoint en 2009 le comité de sélection du festival international du film de Belfort.
 Gérald Duchaussoy est responsable de la section Cannes Classics au Festival de Cannes et chargé de la programmation au Marché International du Film Classique au festival Lumière, à Lyon.

Vendredi 24 novembre
à partir de 9h à Miramar 

Une journée animée par André Labbouz et Pascal-Alex Vincent

9h : Conférence d’André Labbouz, directeur technique de Gaumont : l’éthique dans la restauration des films 
11h : Regards croisés et partage d’expériences autour de la transmission des films du patrimoine
14h : Présentation et projection du film Récit d’un propriétaire de Yasujirō Ozu (1947), suivie d’une masterclass de Pascal-Alex Vincent sur le cinéma de Yasujirō Ozu. “Yasujiro Ozu : une affaire de famille”

Yasujiro Ozu (1903-1963) est le plus célèbre des réalisateurs de l’âge d’or du cinéma japonais. Son oeuvre, longtemps considérée comme trop japonaise, nous apparaît aujourd’hui comme intemporelle et universelle. Au coeur de l’oeuvre d’Ozu s’impose le thème de la famille, dans des films dont la mise en scène se reconnait entre toutes et nous permet de comprendre ce qu’est le cinéma. Retour sur un des grands créateurs du vingtième siècle. 

Pascal-Alex Vincent est cinéaste et enseigne à la Sorbonne nouvelle. Il a dirigé plusieurs documentaires, dont Satoshi Kon L’illusionniste (Sélection officielle Festival de Cannes 2021), et a coordonné deux dictionnaires du cinéma japonais (éditions Carlotta Films). Son nouvel ouvrage Yasujiro Ozu : une affaire de famille est publié aux éditions de La Martinière en octobre 2023.

LES SÉANCES Â LA CARTE 

Il est possible de s’inscrire à des séances organisées par Cannes Cinéma dans le cadre de sa saison cinématographique ou dans le cadre de ses évènements. 2,5€/Séance/élève